Son histoire.

Dès 1821 des naturalistes s’intéressent à cette grotte près de la côte, de 40m de long sur 20 m de large sur une corniche rocheuse à 25 m au-dessus du niveau de la mer et en font des descriptions. Mais il n’y a pas de grand intérêt pour la paléontologie à cette époque.

En 1852, le propriétaire du terrain, découvre son entrée et beaucoup de restes d’animaux fossiles.

Les fouilles. Comme Darwin, en 1859, porte à la connaissance du public ses travaux sur l’évolution de l’homme en publiant « L’origine des espèces », cette grotte finit par intéresser vraiment les scientifiques. Mais, certains y font des fouilles sans la rigueur nécessaire, et donc sans résultats notables.

L’exploitation archéologique avec des fouilles méthodiques ne commence vraiment qu’en 1950 par François-Charles Octobon poursuivie en1962 par le préhistorien Henry de Lumley, celle-ci continuent toujours à notre époque.

On estime que la grotte a été occupée entre -170 000 et – 120 000 occasionnellement par des hominidés chasseurs comme une étape pendant leurs chasses saisonnières. Des charbons de bois de petits foyers trouvés sur le site laissent penser que les habitants pouvaient aussi fumer la viande pour la conserver.

Dans les couches de sédiments étudiés avec soin, on a trouvé plusieurs centaines de milliers d’objets, indices d’une vie de chasseurs nomades venus à cet endroit pour dépecer leur gibier, essentiellement des cerfs, des bouquetins mais aussi d’autres herbivores, rennes, aurochs, bisons, chevaux, rhinocéros, éléphants etc. et aussi, occasionnellement, des carnivores, surtout des loups, panthères, lynx,  hyènes géantes, tigres, lions etc.

On récupérait le maximum sur les bêtes : les peaux, la viande, les tendons et certains os. Et donc, pour effectuer ce travail de dépeçage, la grotte était aussi le lieu de fabrication des outils servant au travail de boucherie.